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Le cœur d’un enfant c’est grand, l’amour s’y déverse en cascade

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 13:17

4 decembre

 

Le sapin, roi des forêts

 

 

Il y a très longtemps... L'hiver était là, et il faisait très froid.

 

Dans la forêt tout enneigée, un petit oiseau était tout seul, triste. Il avait une aile brisée et sa famille l'avait abandonné pour s'envoler vers des pays sans hiver. Il voletait péniblement, d'un arbre à l'autre. Il neigeait fort et l'oiseau se réfugia dans les feuilles d'un énorme chêne. Helàs !

- "Va-t-en, vilain, je t'interdis de venir manger mes glands !"

 

Les uns après les autres, tous les arbres, tous, le chassèrent. Complètement découragé, il se posa dans la neige, il allait sans doute mourir. Un dernier effort, il entrouvrit ses yeux, un sapin lui faisait signe :

 

- "Viens, je ne suis pas méchant, viens, n'aie pas peur. Installe-toi chez moi au chaud, mange mes graines tant que tu voudras."

 

Le soir de Noël, le vent se leva, souffla de plus en plus fort. Tous les arbres perdirent leurs feuilles, tous, sauf le sapin qui avait accueilli le petit oiseau blessé. C'est depuis ce temps-là que le sapin est le seul à garder sa verdure tout l'hiver, le sapin, roi des forêts !

  

  

  

5 decembre

 

Le noël du Père Noël

 

L'aube donnait au monde du rose aux joues. Planant au-dessus des sapins, le traîneau du Père Noël se préparait à atterrir.

 

Quand le domaine fut enfin en vue, il perdit de l’altitude jusqu’à ce que les skis touchent la neige et y tracent deux traits parallèles comme l’aurait fait une énorme fourchette dans de la guimauve.

 

Avant de descendre, le Père Noël leva les bras et s’étira longuement. Il sentit naître les courbatures. Dans combien de cheminées s’était-il glissé ? Combien de hottes avait-il remplies, transportées, vidées ? Un nombre incalculable au cours de cette nuit magique qui touchait à son terme.

 

Un bataillon de lutins vint libérer les huit rennes fourbus de leurs attaches. En groupe, ils s’ébrouèrent dans la neige. De son côté, le Père Noël voulait rester un peu dans son traîneau pour prolonger ce moment. Car des milliers d’images l’assaillaient comme de petits morceaux de rêves déchirés qui volent au vent. Et sur ces images, des visages le regardaient, ceux des milliers d’enfants auxquels il avait rendu visite et qu’il ne retrouverait pas avant une année entière.

 

Oui, il suffisait au Père Noël de fermer les yeux pour voir de nouveau s’agrandir ceux d’Odilon l’ânon, de Sidonie la souris, ou pour apercevoir une dernière fois le bonhomme de sable façonné en plein désert par Alec le fennec, ou encore Manolo l’escargot perché sur le ski du traîneau, ou encore les lettres géantes qui inscrivaient les prénoms d’un castor, d’un grizzli et d’un caribou sur la cime d’une forêt.

 

Le Père Noël ne voulait pas ouvrir les yeux, il tenait à garder ces images encore un peu au chaud sous ses paupières, car elles étaient son cadeau de Noël à lui, sa récompense pour avoir été sage, son trésor personnel.

 

Il les ouvrit pourtant, sur l’horizon qu’escaladait le soleil d’un jour nouveau, et descendit du traîneau pour laisser Philippin, un de ses lutins, en inspecter l’intérieur. Il n’alla pas loin…


- Père Noël ! Vous avez oublié de donner un cadeau !

 

Le Père Noël se retourna. Philippin, dont le visage exprimait un grand embarras, brandissait un paquet entouré d’un ruban grossièrement noué. Le Père Noël eut une bouffée d’angoisse à l’idée que quelque part, par sa faute, un enfant pouvait en ce moment même verser des larmes de déception. Mais comment pouvait-il avoir oublié un cadeau ? Ça ne lui était jamais arrivé !

 

En quelques enjambées, il rejoignit Philippin qui lui confia le paquet. Le Père Noël l’examina attentivement. Très vite, il comprit que ce n’était pas un des siens. Il se gratta le bonnet d’un air songeur.

- Où l’as-tu trouvé ? demanda-t-il à Philippin.
- Derrière votre siège.
- Hmm… fit le Père Noël. Et bien, ouvrons-le ! Quand nous saurons ce qu’il contient, nous y verrons peut-être un peu plus clair !

 

 Il défit le ruban, arracha le papier. Une lettre était pliée en deux et collée sur la petite boîte en carton qu’ils découvrirent.

“Cher Père Noël
Avant que vous ne repartiez, je me dépêche de vous transmettre mon courrier. Avec William, Edmond et Eusèbe, on voulait vous faire un cadeau parce qu’il n’y a pas de raison que ce soit toujours dans le même sens ! Je m’en occupe pendant qu’ils vous retiennent.
Nous n’avons pas grand-chose sur place, alors j’ai dit un grand merci dans la boîte avant de la refermer. Normalement, vous devriez l’entendre en l’ouvrant.
Il est pour vous, de ma part, de la part des copains, et de la part de tous les enfants qui n’auront pas eu l’occasion de vous le dire, mais qui le pensent comme nous.
Bisous
Enzo l’éléphanteau”



Le Père Noël ouvrit la boîte avec précaution. Comme promis, un merci s’en échappa, qui se logea dans son cœur où il s’installa pour longtemps. Il rendit la boîte à Philippin, en évitant de croiser son regard.


- Bien ! lança-t-il d’une voix que l’émotion faisait trembler, je crois que nous avons un Noël à préparer. Celui de l’an prochain !



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